mercredi 4 janvier 2012

L'africaine

Texte l'africaine

Elle marche devant moi,le pas cadencé,balançant nonchalamment les hanches,de gauche à droite comme une danse tenant dans le dos un petit mailloté. Sa chevelure dans un foulard s'élance au ciel d'un paysage à la chaleur désespérée.Son corps souple encore,appartient au décor.Ses jambes sous le drapé,fuselées de souffrance,d'avoir tellement marché pour l'eau qu'elle dépense.Ses pieds à chaque pas s'enfoncent pour s'ancrer ,dans cette terre aride où elle a enfanté.Le cuivre de sa peau perle de gouttes d'eau., amère coïncidence.Elle n'a même plus chaud,elle ramènera son seau .Le liquide précieux nourrira un seul jour par ce geste d'amour son enfant malheureux.
Et moi sur mes talons de vacancière quatre saisons ,je pleure sur cette tolérance,d'un monde modernisé,
qui pendant une journée ,fera couler sans y penser ,cette source qu'une mère pourrait puiser, sous un torrent
d'indifférence.

Christine Marchetti

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